La nuit a besoin de zones floues pour rester la nuit.
On a la sensation de marcher en crabe
sur un chemin dessiné de travers.
On jurerait qu'il penche.
On se sent un peu ivre sur des jambes de paille,
comme dissous.
La pluie a trop rongé le ciel et nos gestes ont blanchi.
Faudrait des feux quelque part pour les impasses,
des clignotants orange, des signes,
des musiques de signes pour entendre passer,
incognito, un soleil sous la porte.
Faudrait que la ville luise et reluise encore
dans les halos et les phares des voitures,
dans nos yeux, et sur les bateaux du fleuve,
n'importe comment,
échoués dans la chambre.
Finalement tout est à sa place.
Tout nous suffit.
Le flou du jour déteint-il sur nos nuits ? Et inversement...
RépondreSupprimerOui sans doute. Question de perception, de manière de voir. C'est bien le flou, des fois, ça protège des vilains.
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