Par moment la pluie s’essouffle, et on en lèche l’humidité sur
nos lèvres
Une voiture passe dans la rue. Un passant, ou bien deux.
Alors on écoute, aux aguets d’un mot qui se serait perdu,
d’un mot ou bien deux, qui parleraient tout bas.
On invente des petites lumières dans les voix, un éclat de rire fragile,
peut-être un bégaiement, peut-être une plainte.
On ne raccorde rien à rien.
Une existence, un cœur qui bat, du sang dans les veines.
Qui diront quoi alors de ce que nous sommes vraiment,
de nos gestes du matin et de ceux du soir ?
De nos regards et des mots que nous ne disons pas ?
De ceux aussi que nous taisons ?
c'est très beau (le premier vers ouvre un champ de sensations, j'aime beaucoup)
RépondreSupprimerMerci Murièle !
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