La pluie fait loupe sur les vitres et l’horizon est informe.
Il n’existe pas. Il n’existe plus.
On ramène alors son regard du plus loin au plus près de soi,
juste à la proximité du présent.
On rassemble tout ce qui s’éparpille et que la brume a rongé :
la débandade des nuages avec le vent, le mur avec l’ombre d’un oiseau,
nos déveines avec nos tendresses qui,
au premier coin du jour, nous soufflent sur les joues.
Derrière nos yeux, c’est comme une bougie qui vacille,
qui fond.