On touche la fraîcheur de la nuit tombée sur la route et les toits,
l’ombre d’un homme égaré là-bas, d’un chien peut-être.
On lave ses yeux de l’inquiétude.
On se rapproche du bleu,
le corps vacille dans l’ivresse du loin.
On touche la fraîcheur de la nuit tombée sur la route et les toits,
l’ombre d’un homme égaré là-bas, d’un chien peut-être.
On lave ses yeux de l’inquiétude.
On se rapproche du bleu,
le corps vacille dans l’ivresse du loin.
Tu as cru trouver
une passerelle une rue
tu disais que l'on rejoindrait au milieu
un rêve une dissidence
peut-être un autre ciel
qu'on tiendrait entre pouce et index
"Tiens je te le donne Tiens tourne
ces mots pour moi tourne-les dans ta bouche
qu'ils deviennent pain d'épice pain d’épeautre et aussi pain perdu
du sésame pour protéger nos corps nos têtes nos ventres et même
toutes nos cellules
ouvrir aussi nos fenêtres et nos cours
Tiens je te le donne"
et tu tendais les doigts avec
le ciel qui pendait au bout
Joie folle, à pleurer !!!!
On ne peut pas tout à fait désespérer du monde après ce choc inouï et si bon de revoir notre petit renard des sables, et après avoir rencontré Josette, cette dame qui l'a recueilli depuis mars dernier. Elle l'avait surnommé Tom et le prenait parfois en photo, endormi près de son chien Youki.
Voilà, le reste n'est que câlins, mots doux et bienveillance...
...et diplomatie experte, car Sati, petit clown noir et blanc, gambade et virevolte en son jeune âge.
Je remercie ton corps
de m'avoir attendue
Il a fallu que je me perde
pour arriver jusqu'à toi.
Je remercie tes bras
d'avoir pu m'atteindre
Il a fallu que je m'éloigne
pour arriver jusqu'à toi.
Je remercie tes mains
d'avoir pu me supporter
Il a fallu que je brûle
pour arriver jusqu'à toi.
Alors qu'on se tenait près du lac, je me suis demandé pourquoi regarder l'eau est aussi apaisant, ce qui nous attire avec cette force près de la mer, des fleuves, ou même des puits et des fontaines. Bashô dit cela aussi, que l'eau qui tombe goutte à goutte est quelque chose qui le ravit d'aise.
J'ignorais toujours comment transplanter dans le reste de ma vie le calme que j'éprouvais lorsque je lisais un bon livre ou que je me promenais dans un jardin comme celui-ci. Ça n'était peut-être pas possible. Ou bien c'était à inventer. Je me suis demandé Qu'est-ce qu'on contemple quand on contemple ? Qu'est-ce qui fait, comme l'écrit Höderlin, que ce ne sont pas tant l'objet ou le paysage qui importent, mais la contemplation elle-même ?
Je me suis dit soudain que la réponse tenait peut-être bêtement en un mot : le présent. La présence au présent que je cherchais toujours en vain. Celle qui fait que ça murmure en nous " Regarde bien le monde, puisque tu n'es pas encore mort."
Vincent Message "Les années sans soleil"
J'ai invité Frédérique Germanaud à ma suite pour un Feuillet de nuit aux éditions Aux Cailloux des Chemins.
"Se mettre à table" est le titre de son Feuillet.
Je retrouve là cette écriture que j'aime tant, sans compromis, pleine de poésie.
Je lui ai écrit pour lui dire.
C’est un texte fort, et dense.
Dans une tension de l'écriture qui nous tient, et serre.
On serre les dents.
Émotion de la parole. Dire.
Ce qui est sur le cœur,
et ce qui le soulève.
Le livret est beau, avec la toute petite image finale. Pleine de sens dans son sépia.
Une cafetière sur une table, seule. A l'ancienne. Pas besoin de plus pour qu'un silence résonne.
Vous pouvez le commander en vous adressant à la maison d'édition Aux cailloux des chemins.
contact@aux-cailloux-des-chemins.fr
Derrière la vitre des ombres
glissent couchées en travers
des lits qui attendent
le parfum d'un coquelicot