La nuit s’est abimée dans le bruissement des arbres.
Elle voudrait se taire, et laisser toute la place à la pluie sur le monde.
Elle a blanchi d'un coup.
Sous la lampe, on apprivoise mieux l'obscurité,
les ombres s'effondrent sur le lit, et creusent des abîmes où coucher encore
des rêves flous.
Des
couleurs se mélangent et glissent très lentement du bleu au vert, du vert
au
rouge.
On
se cogne mille fois au rouge.
Mais qu’importe ! On est chez soi, à se faire
tout petit, tout petit,
les mains entre les
cuisses,
comme si on avait froid, comme si on avait mal.
Mais ce n’est pas vrai, on ramasse seulement la nuit.
Alors, entre le monde et soi, on met de la musique.
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