La tempête soulève un auvent quelque part, un moteur tourne à l’envers,
un brouillard se défait,
et on attrape dans l’air des rêveries sommaires.
Mais comment dire ?
Tous ces mots, tous ces gestes qui nous préservent encore de
demain,
de plus tard,
nous éloignent de quand on ne sera plus rien.
On respire. On tient sa mémoire à distance. On s’efforce.
Nos mains sur la table réinventent la pluie qui court sur le
trottoir,
les lumières collées aux vitres, à la route, et à soi.
Pour ralentir le cœur,
on se dit que les mots nous devancent toujours,
et que toutes les nuits sont pleines de lunes.
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