C’est la nuit qui dérape, incognito, quand le ciel se répand dans les arbres
et on ne sait pas ce qui s’effondre dans les sillons de la pluie sur la vitre.
Peut-être que l’étonnement de vivre pèse plus lourd dans nos yeux
quand le vent court sur la verrière, une rumeur de mer, on croirait.
Alors on voudrait que les mots disent la collision de nos existences et des traits
de lumière d’avant le jour.
Et puis dedans, le froid, l’incendie des doigts, un tapage nocturne dans nos
têtes, les pas cassés d’un type fracassé dans une rue trop longue avec des
acacias, des larmes endormies.
On serre le chandail autour de soi.
On a besoin d’un visage et d’un corps sur le sien.
Ah j'aurais bien aimé écrire ce poème. Je me reconnais bien dans celui-ci. Merci.
RépondreSupprimerMerci Inconnu !
SupprimerQuel magnifique poème ! Une fois de plus
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