"Désirant et sidérant, si possible..." dit-elle.


"Désirant et sidérant, ...si possible !" dit-elle.

lundi 1 décembre 2014

On navigue à vue



De la fenêtre, on voit presque la mer accrochée à des filaments de lumière en fuite : des voitures quelque part, sur une route plus loin, qui contourne Lidl, juste après un rond point.
De l'autre côté, la vue donne sur un parc. Deux trois chaises en plastique orange, des gens fument des cigarettes, les heures poussent les heures dans des coffres doublés de pluie et de fumée.

Moi je crois vois la mer. Des mousses et un capitaine sont venus me voir. Je crois que c'était la tempête qui les occupait tous. Quand ça déferle dedans, la ligne d'horizon se perd un peu. On navigue à vue. Dans le loin. Le calme se refait lentement, comme il se défait toujours, à bas-bruit.



"Naufrage dans le miroir.
Chaque jour nous sombrons un peu plus
dans son eau lisse.
 
Jusqu'à ce qu'un certain jour
l'excès du naufrage
brise du dedans le miroir."


 Merci à Claire pour ces vers de Roberto Juarroz.  

6 commentaires:

  1. hé mais t'es où??????? viens samedi à bouscaillet y'a kleber qui expose on va boire du vin chaud ;-)

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    1. Le Bouscat, c'est pas loin. Une croix bleue dans le ciel qu'on voit de loin... Je me retape !

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  2. On finit toujours par atteindre un port. On peut y jeter l'ancre, oublier la tempête. repose toi, laisse le capitaine tenir la barre.
    Baisers matelot

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  3. on finit toujours par voir la mer...

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    1. Oui, à l'aimer, on croit toujours la voir. Et le ciel y met du sien...

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