Le soir tombe d'un trait, un auvent qui se rabat d'un coup sous un assaut du vent, le corps plie, et ploie. Ce n'est pas le monde qui hurle, c'est toi, dans le silence. Tu ne peux pas crier. Tu as mal sans pouvoir dire où tu as mal. Tu ne respires pas, tu halètes. Ton corps tombe dans un vide que tu ne savais pas exister. Tu deviens un caillou, une enveloppe de granit qui s'effrite dans tes membres, dans ton cou, dans ta mâchoire. Tu cherches une brèche par où ton corps pourrait s'échapper, et il t'est absolument impossible de la trouver. Tu penses que tu vas t'écrouler, tu ne sais plus marcher, tes pensées ne sont plus des pensées, elles courent de guingois dans un labyrinthe perdu. Alerte rouge !
Malgré toi, contre toi, tu crois que tu meurs. C'est une mort qui pleure.
Tu te demanderas, après, quand le repos te sera rendu, ce qui pleure encore en toi.
Les histoires, toutes les histoires, -enfin certaines histoires-, continuent toujours à se raconter.
Et nous sommes perdus de ne pas savoir, à la lampe, retrouver notre chemin.
Du fond des yeux à la pointe des cheveux, croire au génie d'Aladin !
RépondreSupprimerShéhérazade toujours, nuit après nuit, histoire après histoire, infiniment.
Mille et une nuits à s'abandonner et de grands voiles dansent...
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