"Désirant et sidérant, si possible..." dit-elle.


"Désirant et sidérant, ...si possible !" dit-elle.

mardi 28 juin 2016

Qui je suis non









Il dit : Est-ce que je sais qui je suis ? 
Je crois que j'ai oublié.

Elle dit : Savoir qui on n'est pas 
et s'en souvenir.





The old cérémony




Ne pas regarder les nuages quand ils filent  trop vite
J'imagine la nuit en couleurs
une patience tricotée qui ne trouve pas les pédales

une vieille cérémonie en bas d'un château
parfois
ça doit bien ressembler à ça

Est-ce que je peux m'asseoir pour de loin ?




dimanche 26 juin 2016

Comme dans la voix un trajet





 
Je n'ai que mes doigts sur le piano
des arbres volants une image non !
des tas d'images en moi qui serrent
un jour à étirer le ciel et sa main me touchait
la mémoire est une boule de feu clandestine
en visite des insomnies une 
imprudence au pied des lettres
des mots enfoncés dans la nuit
comme dans la voix un trajet
qu'on n'atteint pas





 
 

samedi 25 juin 2016

La ligne blanche



La nuit passe passe partout
tu  fièvres
et insomniaques 

gargouillis et compote de mots
un sac que tu ne quittes pas

marcher sur la ligne blanche
et suivre les panneaux
au milieu de ton corps

jusqu'en bas de la rue
ou en Arménie en passant par Moscou
jusque là  jusqu'à toi
jusqu'à une autre tasse de café au lait
et une fausse cigarette







samedi 18 juin 2016

Là où poussent les yeux



A la grâce du feu  
un orage dans les doigts
tu me donnes
grain de sel  et encore 
la langue tremblée 
le chuchotement d'un cri
en creux et plein
dans ce pain de jour à l'entame  
pour aller là
où poussent les yeux




Le jour comme la pluie dégouline


Le jour comme la pluie dégouline
une éternité d'eau sur les trottoirs sur les parkings
rien n'est droit sur l'autoroute qui va au bout de quoi
essouffler la pensée 
     une femme crie dans une chambre
    dit qu'elle a mal au bras qu'elle veut mourir
    celle qui marche sans fin ressemble à une jeune fille 
    frêle aux cheveux très longs très blancs 
    les vieillesses ici ont mille ans et des misères
    elles se taisent sauf les yeux

le jour dégouline comme la pluie
une éternité de désirs sur les trottoirs sur les parkings
qui cherche à dire 

   la justice est terrible   debout et toute blanche
   les nuages ont des yeux verts 
   un oiseau laisse tomber son chant dans une flaque d'eau
   si seulement je pouvais peindre un visage triste
   une voix danse dans une cabosse
   remplie de sentiments
   le regard pour des mots
   indéchiffrable aux lèvres   


mercredi 15 juin 2016

De la voix même des gestes




Toujours un pas qui se
brise  traîne maigre
et peine
à apparaître
    sans faire mal / vraiment mal
    un tissu se déchire quelque part
    et une ferraille coupe la trame
    de la voix même des gestes
    (bruits de filins sur des traverses)
 
tu ouvres les yeux plus grand
que la fenêtre sur ton grenier
aux frissons de la terre 
les désarmés devant un puits
qui brûle

Le soleil se colle au plafond 
et à  l'abri de son épaule parfois
on s'accroupit





mardi 7 juin 2016

Le trajet d'une voix, ici

 















Soir sur mur blanc
panne de la lune aux yeux bleus
il est minuit quelque chose
et je ne sais pas quoi

l'ombre s'étire dans la lumière
des lampes où penchent les voix
déchirantes de l'étreinte
comme perdue
au creux des mots
puis plus loin
quand le sens ne sert plus
à rien qui tienne debout

je peux nous envoler





















jeudi 2 juin 2016

Regards






Ils déblaient l'ordinaire 
et lavent leurs yeux 
avec des mots. 
Quand ils posent des questions
ils possèdent déjà les réponses subsidiaires.