"Désirant et sidérant, si possible..." dit-elle.


"Désirant et sidérant, ...si possible !" dit-elle.

dimanche 22 février 2015

Les pieds dans le soleil




La voiture.
Ne pas aller loin.
Pas trop loin dans les marges.
Se laisser conduire par la route.

Des gens moutonnent le ciel en balade.
Ils lèvent les yeux, 
en lisière d'un paysage si grand qu'il pourrait échapper.
Où serions-nous alors si
le regard ne le creusait pas
pour y entrer ?

Toi,
tu te prends les pieds dans le soleil,
c'est tout bon !.



vendredi 20 février 2015

Des lianes parmi les toits






















Le jour, très net et très pâle, déplie des gestes
de café au lait.
Un tram, au loin, souffle tout engourdi,
raille le vent dans la rue.
La rue très nette et très pâle.
Une pâleur de rue venue de n'importe où pour nulle part.
Tu écris "nulle part", mais "ici"est le mot juste.
Est-il jamais possible de savoir où l'on va ?
L'espace s'élargit d'un coup jusqu'à la maison, et
tu souris.

Le journal tombe de la table,
les mots glissent dans l'inquiétude.
Tu ne rattrapes rien.

Tu montres du doigt, passé la route, un chantier de sentiers.
et des broussailles. 
Tu tâtonnes,
mais sans compter les jours ni le temps, tu dis ça !
seuls les regards, seule une rigolade, un éclat de rien,
et ce qui vient à toi,
des lianes parmi les toits


vendredi 6 février 2015

On a laissé


On a laissé faire,
un temps sans rien,
sans vide, sur les perrons, dans les rues,
sous les lampes, on a laissé
les mots à leur phonétique,
on n'a rien creusé, rien forcé,
laissé la lumière grimper les marches,
puis entrer dans la chambre,
détendre le creux des oreillers,
les paupières tièdes,
on a laissé le ciel
ouvrir son parachute.









mardi 3 février 2015

Fuir ou selon


                                                                                                               Encre | Catherine Cousy




Le jour s’émiette
sur le rebord de la fenêtre,
du pain et de l'eau pour des oiseaux
les pattes dans la glu abstraite
du corps sans appui,
un vertige tombé d'où ? dans les mains vides
qui ont froid,
savent rien du froid,
une couleur de froid,
voudraient fuir.