Des existences et des corps démultipliés dans le miroir des écritures universelles.
Et toutes nos vies consignées dans une date, dans des formules, tel jour à telle heure.
Que faisais-je à ce moment-là ? J’étais où ? Avec qui ?
J’étais, je n’étais pas, j’étais. Qui avec quoi. Où ? Sur un fil, toujours sur un fil.
Voilà comment commence l’empilement infernal du vivant.
Le théâtre de la vie joue à scènes ouvertes et les mains crépitent,
les bravos envahissent l’espace, les briquets s’allument dans le noir,
et chacun pleure à la fin de la représentation, le cœur rincé.
Oui j’étais là, tu te souviens, avec toi, le 17, le 22, en août et en septembre, le 9,
et puis ce 11 octobre il faisait doux, encore un peu doux.
On penche la tête sur le vertige des pensées,
et toujours,
le temps nous flingue.
Alors, je laisse planer mes yeux dans l'air et
j'attrape les petites poussières qui volent dans un rayon de lumière.
Je ne sais pas pourquoi je repense à cette expo de peinture que je n'ai pas vue
et que je voulais voir juste pour son titre
« Où va la neige » .
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