Sur le côté de la vitre, près de la portière,
Tu vois…
…des entrelacs de fils,
des ferrailles tordues ou des croix,
pareil, c’est pareil,
des linges qui durcissent au vent,
des morceaux d’étoffes
t’es pas sûr,
plutôt des fantômes d’oiseaux,
des ailes d’oiseaux déchiquetées,
des lambeaux de matières organiques,
ce qui reste d’un bec, d’une patte,
ou
bien l’ongle d’un doigt.
Une tente à deux pas des voies ferrées.
Une, ou bien
deux,
des hommes dessous,
et le bruit des trains pour tuer celui du froid.
Ils font
des feux.
Tu as lu quelque part qu’ils faisaient des feux,
tenaient leurs mains
au-dessus d’un brasero,
qu’ils s’en brûlaient les chairs,
leurs peaux noires
après presque toujours,
la peau noire toujours sur la blessure,
même après le
froid et le brasero,
la même blessure encore brûlante,
même après le printemps,
toujours le noir dans la peau,
qui ne lâche rien de la peau,
tache toute la paume
et le charnu des doigts,
trace une sorte de nuit et du froid,
quand même c’est
plein jour dans l’été qui brûle,
un feu venu d’en-haut cette fois,
mais au
creux des mains
toujours une braise carbonisée et des cendres,
comme une encre
folle.
Texte extrait de "Seulement la vie, tu sais"
éd. Rafaël de Surtis
mon recueil paru en 2013
Texte extrait de "Seulement la vie, tu sais"
éd. Rafaël de Surtis
mon recueil paru en 2013
de plus en plus d'actualité !
RépondreSupprimeramitié .
Oui.
SupprimerAmitiés
Quel regard portez vous sur la misère ? (j'en ai besoin pour une question de corpus
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