On se sent incapable de remonter l'horloge.
On met un pied devant l'autre,
une marche en crabe
sur des chemins dessinés de travers,
on jurerait qu'ils penchent.
Dans le blanc des marges blanches,
le vide d'un puits qui n'existe pas.
Un cordon de nuages clairs passe
sur les jambes, sur les mains,
les gestes d'hier soudain collés à ceux d'ici,
absorbés par le corps,
comme dissous
dans l'angle mort de la conscience.
comme tu décris bien ces insaisissables moments d'absence qui parfois nous habitent ...
RépondreSupprimeramitié .
Des mouvements de guingois...
SupprimerAmitiés
"Tant et tant de choses ont défilé devant nos yeux
RépondreSupprimerQue nos yeux mêmes ont fini par ne rien voir, sinon plus loin,
Et en arrière la mémoire, comme une toile blanche, une nuit,
Dans un enclos, où nous vîmes d'étranges images, plus étranges que toi,
Surgir et s'effacer dans le feuillage immobile d'un poivrier ;"
...
Mythologie XXII Séféris
ça a des airs de similitude dans l'idée, oui.
Supprimer"l'angle mort de la conscience" comme obsession infinie, chère Brigitte...
RépondreSupprimermerci bertfromsang !
SupprimerIl faudrait abattre les angles morts, dépoussiérer les recoins de la mémoire et vivre dans la rondeur du jour, du soleil. Aujourd'hui, dans l'instant.
RépondreSupprimerBaisers
Oui, bien sûr, et quand même c'est, ça n'empêche le constat de ce qui traîne, se trame, derrière son dos, parfois.
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