Hier, Sophie Brassart m'a offert cette encre. L'occasion pour moi de parler de son travail, de la remercier aussi.
Comment le pinceau dans sa main contient-il son geste sur le papier ?
La trace de l'encre sur la toile est émotion, une effraction de l'instant saisie par un mouvement, un seul, une tension toute rassemblée au bout des doigts.
Elle dit : "Les éléments épousent à dessein leur support : inscrits dans le temps court de la lecture numérique, également dans le flux continu de la création, ils nous invitent au mystère de la vie telle qu'elle se déroule en ses fragments et ses métamorphoses."
Le travail de Sophie Brassart sur son blog "Toile poétique" est une sorte d'éphéméride à feuilleter, encres et poésie mêlées et dialoguant. Car elle écrit aussi, une poésie délicate, comme des histoires frêles.
Trop d'images alignées
Quelque chose qui fonctionne
Cerveau.mou.entre.nous.ventre.moi
s'agglutinent
de l'averse
Quelque chose qui fonctionne
Cerveau.mou.entre.nous.ventre.moi
s'agglutinent
comme des histoires frêles
Pour que la joie m'appartienne
J'ai cru qu'il suffisait de sourire
J'ai cru qu'il suffisait de sourire
Pour que vole et crisse
le sol au pied fier
J'ai cru qu'il suffisait de marcher
J'ai cru qu'il suffisait de marcher
J'ai besoin du vertige
de l'averse
gagnant le sel obscur
J'ai besoin
du vertige, des vents chauds
de l'épaule contre
l'épaule qui se coule
dans la rue soudain nue
du futur
aux lèvres fortes
l'épaule qui se coule
dans la rue soudain nue
du futur
aux lèvres fortes
Documentaliste à Paris, artiste-peintre et poète, Sophie Brassart a publié en revues. Elle a exposé dans divers lieux et participé, par ses encres, aux livres de Karoly Sandor Pallai (ed. Arthéé), de Vincent Motard-Avargues (ed. de la Crypte) et de Fabrice Farre (ed. du Citron Gare).
Vous pouvez aller visiter son blog : http://graindeble.blogspot.fr/
Beau travail
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