Un peu partout une touche de bleu,
sur les rues, les lumières dans la nuit,
au bout des mots,
au bout de la langue.
Une allée de phares jetés dans tout ce bruit dehors
passe au travers de soi, dedans,
un bloc de cœur d'argile.
On dirait, loin, que la route s'envole
dans l'air de rien du tout.
C'est le monde qui vient/revient,
une sale humidité de monde
que tes yeux consolent,
forcent le bleu à apparaître.
à rester là.
Faut pas trop regarder les nuages quand ça file à toute vitesse.
Parce que ça finit toujours dans le ciel,
une tâche de nuit, un soleil, et un éblouissement, paf !
le regard balancé dans le grand bleu.
Mes mains voudraient bien attraper les arbres, le silence des arbres.
Les toits penchent leurs tuiles,
le canal est de guingois, la ville au bord du monde.
Un oiseau sur un fil.
C'est peut-être ça le poème au désert,
"ce qui tremble à l'intérieur. Comme une faim de tout."
Nos paysages n'existent qu'en fermant les yeux,
de chaque côté des paupières.
l'oiseau sur le fil... s'égare.
RépondreSupprimeret la voix de Cohen...
allée nomade.
merci.
Bird on a wire...
SupprimerBelle journée !
A force de rester immobile,
RépondreSupprimerCe sont les nuages qui défilent,
La route n'est plus attachée à rien.
Indépendante, elle a détaché ses liens,
L'humidité du soir a tout envahi,
Et de tes yeux dont le souvenir rit,
C'est en fermant les paupières,
que tu te souviens d'hier,
Car, même si on ne peut plus parler d'aujourd'hui,
Les couleurs se sont fondues dans la nuit,
L'éblouissement ne laisse de trace que sa saveur,
D'un parcours antérieur ;
L'éloignement de la côte, l'approche d'une île,
Et la moiteur d'un coeur d'argile,
Quand le bruit passe à travers soi
Un soir de désarroi...
Les vagues ressassent leur prélude,
Et pourlèchent la solitude...
Merci de ce commentaire.
Supprimer"Les vagues ressassent leur prélude"
Amitié
et un autre -- décidément - cela m'inspire....
RépondreSupprimer-
On irait que le brouillard
s’étend jusque sur les yeux.
Est-ce un éblouissement,
Réparti entre les gouttelettes en suspension,
Qui ondule entre les immeubles ?
–
Les arbres sont comme des fantômes,
Leurs bras sont dressés,
Le ciel est orange,
Il est palpable
La ville transpire
–
Sous les lampes à iode,
Et se diffuse, si bien,
Qu’on n’a plus idée des distances.
Les routes quittent le sol,
Peut-être.
–
Les soleils artificiels se mêlent ,
C’est le lent cheminement des phares,
Rouges, jaunes,
Et les enseignes de néon,
Que l’on perçoit presque malgré soi,
–
On en a juste l’idée,
Comme si l’humidité du monde,
Transpirait dans un cœur d’argile,
Et peinait à s’imprimer,
Même sur la photo.
–
On en compterait les grains,
Un bruit dans l’image,
Le tremblotement des lueurs mobiles,
Qui peut-être ont froid,
Aussi.
–
RC – mai 2015