"Désirant et sidérant, si possible..." dit-elle.


"Désirant et sidérant, ...si possible !" dit-elle.

mercredi 27 mars 2024

Toutes les nuits sont pleines de lunes | Editions Al Manar



 La poésie est au service de la vie, et ne parle pas d'elle-même, elle nous parle de nous, de nos existences, de nos angoisses, et des beautés dedans. 

 Ce texte, "Toutes les nuits sont pleines de lunes", est une trajectoire de la nuit dans la nuit qui nous traverse.  

Les mots tâtonnent sur un territoire intime, comme à l'aveugle et accrochent juste les bords d'une parole idéalement saisissable.
Mais on n'est sûr de rien avec les mots. Tantôt ils se perdent, puis trouvent un souffle, une palpitation.
Il n'y a pas de chemin de révélation. 


Toutes les nuits sont pleines de flou, de lune floue, c'est pour cela que l'on fait récit et que l'esprit galope, se perd, chemine aussi avec beaucoup d acuité.
Je rejoins ce que dit Antoine Emaz qui "aime à penser la poésie comme un lichen ou un lierre, avec le mince espoir que le lierre aura raison du mur." Car parfois on a honte d'appartenir au genre humain devant les grandes violences que les hommes font à d'autres hommes. On se demande ce qui ne va pas avec l'être humain ? Pourquoi depuis 2000 ans l'homme n'a pas changé ? Pourquoi l'homme se comporte comme ça ? Pourquoi chacun porte sa propre monstruosité ?
C'est dire que la poésie ne change rien à la marche du monde, mais elle en est un témoin fragile, lucide, vivant. Elle honore toujours ce que la vie a d'immense.


Je remercie les ami(e)s qui sont venus me voir, m'écouter, ceux qui ne pouvaient être présents mais qui me suivent toujours, les inconnus qui ont acheté le recueil, et en particulier la toute jeune fille qui est venue me voir avec son papa  (c'est bien là le plus chouette !).

Je remercie bien sûr Alain Gorius qui me publie ici pour la deuxième fois. Je mesure la chance qui est la mienne de l'avoir rencontré et de trouver auprès de lui un regard très confiant. Il était présent lors du Marché de la Poésie pour la première lecture publique, la première présentation du recueil. 

 

 

Je remercie tout particulièrement mille et une fois Véronique Lanycia dont les photographies et le talent accompagnent le recueil. Son univers poétique me plaît depuis longtemps. Vous le verrez, ses images apportent au recueil un complément de sens, le texte et l'image dialoguent, c'est dire si l'œil aussi a sa part de lecture. 

 

 Je voulais que, dans ce livre, on sente des temps heurtés, des tensions, des apaisement, des incertitudes, des tendresses, des petites lumières dans la nuit, ...  jusqu'au matin.

Le recueil peut être commandé en librairie ou 

ici, sur le site des éditions Al Manar, si vous le souhaitez.

https://editmanar.com/book-author/giraud-brigitte/

 https://editmanar.com/editions/livres/toutes-les-nuits-sont-pleines-de-lunes/



     




lundi 19 février 2024

Rimbaud prénom Arthur

 

 

Rimbaud suffit à lui tout seul. C'est une valeur sûre. Qui donc n'aime pas Rimbaud ? Qui même oserait le dire, tant il est adulé, collé sur les murs des villes, sur des cartes postales, des tee-shirts, des "mugs"... On boit Rimbaud comme du p'tit lait. Et quelle force des vers ! Quel séisme dans la langue !

Alors je me demandais bien pourquoi se faire appeler Arthur signifiait que ça allait "barder grave". C'est pourtant un prénom dont j'aurais volontiers baptisé un enfant. Un nom de poète, ça ne pose pas en soi n'importe quel décor psychique !

- Merde alors ! elle a dit. Ca fait une heure que je suis là... Va se faire appeler Arthur, lui, tu vas voir ! (Dans la file du supermarché, la mère parle avec sa copine. Elle trépigne d'impatience au bout de son téléphone portable qui ne répond pas. Elle s'inquiète. Elle fulmine. Elle se demande...)

Moi aussi, je me demande. Parce qu'immédiatement, je pense à Rimbaud, aux silences, aux nuits, aux vertiges, aux intransigeances ardentes, aux Illuminations, au voyant, aux rêves de feu et aux chutes amères, au poète de sept ans, au dormeur du val, à la musique, au bateau ivre, à un café qui porte encore ce nom... à l'envol des sens.

Et puis voilà ! Cette femme bat à plate couture toutes mes divagations. Je sens que ça va guerroyer dans la chaumière quand le petit rentrera. Arthur, au secours !!!!

Alors je me suis renseignée. J'avais raison, ça sent bien la guerre, la Seconde Guerre Mondiale même, et l'occupation.  Et le couvre-feu qui avait été fixé à 20h.


Le nom ''Arthur'' est une déformation de l'allemand ''acht uhr''' (''vingt heures !'') que les patrouilles ennemies criaient aux retardataires éventuels.

Bon ! Finalement, je suis rassurée. Arthur, le mien, son bateau et ses dérives, sont ailleurs.

 

mardi 6 février 2024

Pour Michèle

 Pour Michèle 





Tu es partie ce vendredi soir 26 janvier. 
Je pense à toi.
Je t'aime.


samedi 16 décembre 2023

"Les lointains" / Jean-Cristophe Belleveaux

 

 

 

  Un nouveau texte de Jean-Christophe Belleveaux, "Les lointains", vient de paraître aux éditions Faï fioc. Mais qui sont-ils vraiment, "ces lointains" ? Jean-Christophe Belleveaux dit que ce sont "guenilles de géographie, morceaux de l'être, éparpillements".

De fait nous voyageons dans le recueil, ici, là, dans l'espace et le temps, de Thaïlande en Erythrée, croisant des longitudes 1 et 2, une dérive des continents, des ailleurs, et des années.                     Nous entrons avec beaucoup de précaution dans un territoire intérieur où vivre est un étonnement, et vieillir une drôle d'histoire. 

Voir, écouter, sentir tout ce qui existe, sous nos yeux, est sans doute ce que le poète considère être la seule façon d'honorer le vivant. Aimer ce qui est et qui restera, les arbres, les paysages, la mer et le vent, et tous les êtres qui ne sont plus, demeurés quand même en lui, les parents d'avant ses enfances, cette année 58 et le labeur des hommes aux usines et à la terre, ses compagnons de route aussi, ses nourriciers du verbe. Puisqu'il écrit. 

J'écris dans ce qui pourrait être un poème, le cheval supposé qui rejoint le moule de sa dernière posture, j'écris la route bordée de platanes, les bicyclettes Peugeot, j'écris la terre qui rudoie les hommes et les nourrit, l'usine et ses cheminées, j'écris les salaires insuffisants.... Je n'ai presque rien à raconter mais je ne peux me détacher de la page. Les mots voudraient dessiner encore l'acier qui résonne, l'usine comme un ogre, les chevaux morts, les oiseaux qui ne savent rien.

 Jean-Christophe Belleveaux se souvient. La mort est effrayante. Alors, tant qu'il est encore temps, il faudra être, vivre et être, non assujetti au médiocre et à la ténèbre. 

 Point de frein : souffle sur la braise, mords, ose le sourire et le cri

Il va falloir marcher dans la neige, marcher Vers des hasards fabuleux et griffer mes nerfs Ouvrir les tenailles de la journée ouvrir Quelque chose ou pas c'est affaire de paupières La grise majesté des nuages cavale Vers quelque point cardinal je fume en silence Las ! Las ! les vieilles lois mordent dedans ma chair Que viennent des vents qui renversent les enclumes Quoi suffit ? Je veux moi une vie de trappeur Rien ne suffit ni l'océan ni l'envergure Je verse dans mon verre de l'encre du vin La peur atroce et la féroce liberté

 Le recueil de Jean-Christophe Belleveaux a parfois des accents peréquiens. Il cite des lieux, il associe une musique à un vin dans ses 9 poèmes à lire dans les collines, il nomme comme autant de petits haïkus autour du mot table ce qui a lieu autour, de ciels, de chiens, de bruits, 19 mouvements très ordinaires et précieux. 

table / là / présence incontestable / table de jardin / les cerisiers du voisin penchent

Table / sur laquelle je pose mes deux coudes / me penche au-dessus du carnet / puits / enfin où sombrent les questions

Tout tenter de saisir ce qui a lieu, puisque tout signifie. Quelque chose de soi. 

Ce sont de mini-scènes de vie, comme dans le beau texte La pluie,  

Cela  dégringolait, rebondissait, ravinait les plates-bandes et les allées ; ce bruit terrible vous enroulait dedans sa cape et vous étiez un petit enfant. 

des moments notés comme dans un journal du Puerto Barrios J'ai, j'ai, j'ai quoi ? 

J'ai les oreilles pleines de sirènes de paquebot...J'ai un sacré courage : descendre de la terrasse en bois au-dessus du cinéma... J'ai l'hésitation du bègue l'écriture qui titube pour finir les bras en croix tels les empereurs borrachos de Puerto Barrios 

des incidents peut-être comme autant de  contemplations articulées en textes qui interrogent le langage. Car comment dire la beauté et la peur ? La nostalgie  et le compte à rebours ? Comment se rejoindre dans le mouvement des choses où les pensées vacillent ? 

Dans la longue attente, tout importe : la présence en pointillé d'une tourterelle , pfft, elle est envolée, mon cœur bat, serré d'une angoisse ténue, une poignée de secondes à mettre dans un écrin 

Y'a -t-il dans la langue une région quiète, un rivage où s'étendre, le souffle délivré, le corps à l'air accordé     

Voilà, les choses se tiennent là, près de soi et en soi, toutes concrètes, nichées au creux des mots qui ne trichent pas. Les livres et les mots peuvent sauver, et je serais prête à parier que Jean-Christophe Belleveaux l'a été à un moment de sa vie. A l'heure des écrans et l'âge venant, on en sait mieux la puissance et la nécessité.

Le texte qui ferme le recueil est un long poème en forme de "je me souviens", qui égrène les noms de disparus, où Franck Zappa voisine avec Clovis 1 roi des Francs, Eva Braun et Rimski-Korsakov, la contesse de Ségur, Lady diana et Mata Hari. C'est une évocation de nos années de jeunesse et l'inventaire d'un temps passé quand la vie allait, quand maman n'était pas morte, ni l'oncle, ni le fils du voisin, ni la petite chatte noire et blanche. Mort mort mort  ! tous morts !  Et nous bientôt, enfermés pareillement dans un nom au bas d'une liste. Nous tous, les enfants vieillis que nous sommes, à se demander étonnés et têtus

qu'est-il advenu de l'été (les folles graminées, l'enfance) qu'ai-je fait de mon corps, et cette obligation de séjour inquiet ?


Je n'y comprends rien de rien de rien,

merci,

de rien,

merci. 

 

Avec "Les lointains", Jean-Christophe Belleveaux signe un  très beau recueil.  Merci la vie !

jeudi 12 octobre 2023

S'affale mon coeur sur le goudron noir

 

Ce n'est pas que le regard soit verrouillé par le soleil dans la rue,
zone libre conscience floue, les gens courent leurs affaires.  
Le jour est tombé par effraction d'un bloc,
les yeux ont coulissé sur la lumière, glissé sur l'évidence de la lumière,
et l'envie de bleu pur ripe aux bateaux des trottoirs,
s'affale mon cœur sur le goudron noir.

vendredi 6 octobre 2023

Robert Misrahi n'est plus

 


 Ce 1 octobre, Robert s'est éloigné doucement de notre monde. Et je suis triste.  

Aujourd'hui un dernier hommage lui a été rendu à Évreux. Que le soleil et les fleurs lui sourient encore ! Je remercie mille fois la présence de Annette, sa dernière compagne auprès de lui, et également celle de Victor Eremita. Je pense à lui, je pense à eux.

Je me souviens, de sa voix, de son sourire, de sa gentillesse, de la vivacité de son intelligence. 

Je me souviens quand il est venu à la maison et quand il est venue me retrouver à Paris, rendez-vous au Lutétia. 

Je me souviens de ses mots dits, de ses mots écrits, de ses lettres que je garde toutes ensemble dans un tiroir. 

Je me souviens des vidéos.

Je me souviens d'un projet de livre que nous avions eu.

Je me souviens des livres qu'il m'a envoyés.

Et puis en feuilletant mon blog, je retrouve ce papier du 8 juin 2012, parmi d'autres sur lui. 

Je le remets ici, in extenso.

"Il est 1h et des brouettes et je viens de recevoir un message de Robert Misrahi. Il est encore debout, je me dis, passant d'un livre à l'autre, d'une musique à l'autre, puis, installé devant son ordinateur, il m'écrit. Une très belle et longue lettre comme d'habitude. Là, c'est à l'ordinateur, il est plus fréquent que ce soit sur papier. Ecriture régulière et aérée, l'âme respire sur la feuille. Paris en juillet, oui. Et des lettres avant, après Cerisy, juste après Cerisy, il me dit. Cerisy très bientôt, où je ne serai pas, quand bien même  le film auquel j'ai participé durant quatre jours autour de Robert Misrahi sera projeté et c'est très bien. L'important est toujours que les choses existent. Qu'elles soient donc reconnues, comme de l'existant. Un travail et une présence concrète pour une trace vivante et nécessaire. C'était en juin dernier, et c'est justement depuis ce juin dernier que nous nous écrivons, Robert et moi. Un tiroir pour ses lettres. Un an de corrrespondance suivie, de rencontres à Paris et à Bordeaux, en tête-à-tête et en beauté, avec de la gravité des sujets intimes et sérieux, et la légèreté qu'on y met. Voilà nous rions aussi. Et c'est bonheur, "Vitamines du bonheur" dirait Carver, sur cette même recherche de l'esprit "désencombré" (je parle pour moi) et de la liberté toujours voyageuse !

Je relis ce fragment, celui-ci. Puis un autre. Tout aussi beau. Tendre et chaleureux. Sans triche entre nous. Nous nous le sommes dit, ça : "Il n'y aura pas de triche."

 

"Il y a toujours quelqu'un  pour qui nous sommes réellement précieux.

C'est en pensant à toi que je me réjouis. J'ai très envie de te serrer dans mes bras. Ta parole et ta présence me sont précieuses.

Spontanément nous nous écrirons des poèmes de fait.

Nous ne sommes pas seuls et nous créons."

 

Je dis, moi, que je parlais de lui aujourd'hui à ma jeune amie. Hier aussi non, à une autre personne ?

Je dis que sa voix est sur mon blog, depuis deux jours, dans son interview "Des Grands Entretiens" de Busnel, sur France Inter.

Je dis qu'il a été une passerelle intelligente pour une autre  rencontre  (hi hi).

Je dis que sa pensée chemine et que je l'entends mieux à présent.

Je dis que je suis fière de le connaître, d'en être l'amie, et qu'il soit le mien.

Je dis que l'écriture n'est jamais fermée et que la sienne est ouverture sur le désir et le vivant.

Je dis cette j'aime l'idée d'être avec lui à la fois la plus absente et la plus présente dans le poème.

Je dis que le poème est aussi de l'infra-philosophique. Peut-être.

Je dis que je veux un Rötring pour des perspectives poétiques de nulle part.

Et des fleurs quelquefois. Bouquets fragiles et architecturées comme on veut...Mais ...oui, des architectures délicates, les plus belles, tu sais."

 



vendredi 8 septembre 2023

"Les croque-mitaines du peuple" | Marie-Noëlle Fargier


 

 "N'oubliez jamais vos origines et poursuivez la lutte."     

Cette phrase pourrait symboliser le fascinant roman de Marie-Noëlle Fargier, qui, de 1918 à 1990, retrace l'histoire déchirée de Franz et Markus. L'année de leur naissance est celle de la signature de l'armistice, de la révolution allemande, des grèves, des conseils d'ouvriers, celle aussi de l'adhésion de leurs pères Karl et Thomas au courant spartakiste crée par Rosa Luxembourg, militants tous deux contre la guerre d'abord, contre la misère et la montée de l'extrême-droite ensuite. Avec cette prescience que la paix ne durerait pas. "Les enfants des travailleurs n'ont pas la distraction de grandir" dira Karl et l'angoisse de l'avenir le rompt. Hitler est élu chancelier. Le nazisme étend sa domination sur les hommes et éteint les consciences. De fait, Karl et Thomas seront tous les deux arrêtés en 1936 comme "opposants  politiques présumés" et envoyés dans un des premiers camps de concentration. 

 "N'oubliez jamais vos origines et poursuivez la lutte."  

Ainsi, Franz et Markus, liés très tôt par l'engagement des leurs et le drame familial, ne se lâcheront plus.

 "Prends ton violon, Franz, ça calmera ton cerveau." disait sa mère. Franz s'échappe pour un moment de la barbarie, temps de rêve et de grâce retrouvée où la mémoire se tait.  On se prend avec lui à imaginer un monde libre et léger, où les frontières s effacent et où les fleuves se rencontrent, ici et puis là-bas.  

 "N'oubliez jamais vos origines et poursuivez la lutte."       

On les suit en France durant l'occupation, combattants malheureux, tissant  des liens avec la résistance française. On chemine à leurs côtés sur les routes de Dresde,  on assiste avec eux à l'édification du mur en Allemagne, à l'enfermement de la RDA, aux écoutes par la Stasi, à l'espoir qui manque et luit quand même. On pense, on souffre, on aime avec eux. Et on s'évade des meurtrissures par la littérature et la musique qui sauvent. 

Marie-Noëlle Fargier, par son écriture délicate et précise, nous raconte la grande l'Histoire des hommes de ce siècle naufragé, des décennies tragiques de luttes et de souffrances contre l'horreur des guerres et des totalitarismes mortifères. Le roman établit des correspondances entre les années et les êtres, comme pour réparer les terreurs. Des fils se tendent, de l'un à l'autre, établissant ainsi une chaîne invulnérable de courage et de fraternité.

Franz et Markus sont ses passeurs à elle, à nous. Passeurs de notes et de mots, qui enseignent la liberté et transmettent la culture, long relais de générosité et d'intelligences qui ouvrent le monde.

"Les croque-mitaines du peuple" est peut-être aussi roman d'apprentissage. Je ne peux m'empêcher d'imaginer l'ombre d'un grand oiseau rouge par-dessus nos démocraties. D'autres évoqueraient l'image d'un loup derrière un arbre, défiant nos vigilances. Marie-Noëlle Fargier n'idéalise pas l'héroïsme de ses personnages, seulement il est, il a eu lieu, et nos mémoires en ont encore besoin contre tous les pouvoirs de la terre et du ciel.   

Voilà, on s'apprête à refermer le livre qui nous a tenus de bout en bout. Nous quittons Franz et Markus, les deux frangins de la vie à la mort, généreuse et créatrice. Dans l'air, frissonnent les fleurs mauves d une glycine, un champ de coquelicots, et la plainte d'un violon, un andante de Bach peut-être que jouerait France, la fille de Frantz, sur les bords de la Loire.
"Tous disent la même chose : la beauté et la souffrance de l'être humain."  


 

"Les croque-mitaines du peuple De l'Elbe à la Loire" de Marie-Noëlle Fargier est publié aux éditions du Lys Bleu. Elle signe ici son quatrième roman.