On voudrait dire aux gens nous sommes.
Saisir un trouble, un geste, un regard infroissable,
un mouvement de soi à l'intérieur d'eux -mêmes
ou bien l'inverse.
On voudrait dire tout ce qu'on a vu oublié/pas oublié, consigné quelque part sur le coin de sa nappe en papier. On ouvre cent fois le tiroir.
On regarde le bûcher du monde consumer nos défaites. On fume une cigarette russe.
Sais-tu si ...Non, je ne sais pas.
Sauf une vague dans un désert de plomb,
ce qui déferle de désir au secret d'un visage,
trois mots sur le point de encore loin de la mer.
et ce qui remue / remue pas dans le cœur
pas effrité, non, pas effrité !
debout contre un mur dans une grange.
On supplie de ne pas jeter de sable
aux violettes dessinées sur un vase,
aux broussailles des cheveux,
aux bouches tombées tu sais-tu
dans le soleil si nous sommes.
Sentir seulement cent mille fois la gamme des bleus sur nos tempes. Juste ça. Sur la terre comme au ciel. Et même plus.
Trouver un ordre
assembler rassembler trier la pensée et les émotions dans l'ordre des choses désordonnées
un aveugle clairvoyant du monde défait
des choses défaites
à remonter
à assembler rassembler
Trouver une chose une seule chose au moins une seule un regard un ligot des paupières et dessous une voix transportable le corps tendu à la renverse du paysage sous toutes les coutures
au point d'achoppement
un raccourci par-dessus tout
à tout va
une extrême tension dans les mains
"- Oui. On nous oubliera. C'est la vie, rien à faire. Ce qui
aujourd'hui nous paraît important, grave, lourd de conséquences, eh
bien, il viendra un moment où cela sera oublié, où cela n'aura
plus d'importance. Et c'est curieux, nous ne pouvons savoir
aujourd'hui ce qui sera un jour considéré comme grand et important, ou
médiocre et ridicule. Il se peut que cette vie d'aujourd'hui
dont nous prenons notre parti, soit un jour considérée comme
étrange, inconfortable, sans intelligence, insuffisamment pure et, qui
sait, même, coupable."
Un vide à l'intérieur te cloue au carrelage ta mère ne comprend pas pourquoi tu tombes de la grande roue. Mille ans de fatigue et des poussières dépassent du ciel tout retourné. Tu crois que tu meurs plus que tu t'endors. Tu remets les bouts de ficelle à demain...
Commencer. Ça pourrait commencer ailleurs. "Ailleurs", c'est ici. Les bagages laissés dans une salle d'attente où overblog impose sa pub. 1417 billets pour tout compte. C'est le prix ! Le lien est conservé, et reste ouvert http://paradisbancale.over-blog.com/ Le corps trébuche à la ramasse de ses petites cuillères... Qui m'aime me suive/suivra avec ce qu'il faut de vent, de guillochis de hasard, et les mains ébouriffées -assez grandes, on voudrait- pour se saisir de quelques bouts de peu.